Alors que le test traditionnel impose d'attendre le résultat 3 à 4 jours, un test a été mis au point pour donner une réponse en 15 minutes, ce qui donne le temps aux médecins de prodiguer des conseils en attendant. En effet, plus de la moitié des personnes testées ne reçoivent aucun conseil après la transmission des résultats...
Le test rapide exige le prélèvement d'une goutte de sang et son application sur une bandelette qui révèle la présence d'anticorps. Le procédé, qui rappelle celui du test de grossesse, est fiable, mais il doit se pratiquer 3 mois après tout comportement à risque (relation sexuelle, injection de drogue ou autres). Le test conventionnel permet de déceler une infection dans les quinze premiers jours, en phase de primo-infection.
Qui le sait? Pas grand monde. Qui le propose? Peu de centres. En Suisse, il le savent et ce type de test va être proposé d'ici peu dans les centres de dépistage.
Ce retard les prive d'un accès à des traitements efficaces et expose les autres à un risque de contamination important, alors que les traitements permettent de faire baisser la charge virale et de diminuer la contamination.
Les populations identifiées comme à risque ne sont pas les plus concernées par le retard au dépistage, a souligné M. Caniard. Ce sont des "gens qui sont mariés, ont des enfants, ont un certain âge, qui peuvent avoir des pratiques qui les conduisent à prendre des risques, mais qui ne se considèrent pas comme une population à risque et qui donc négligent la démarche de dépistage".